PIERRE Etienne
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Né le 24 mars 1890 à Autun |
Mort le 8 juin 1944 à Melk |
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Résistant Groupe Combat |
Attribution du titre de déporté résistant le 20 juillet 1953
Validation des services et des campagnes le 30 novembre 1954
Interné du 12 janvier au 5 avril 1944 - Déporté du 6 avril au 8 juillet 1944
Fils de Philibert Philippe Pierre, notaire et Jeanne-Marie Esther Guyotat
Ancien combattant du 22 mai 1917 au 12 août 1919 – Médaille commémorative de la Grande Guerre – Médaille de la Victoire
Source : Courrier de la Direction du personnel militaire de l’armée de terre – 6° bureau du 20 décembre 1954
N’a pas d’appartenance officielle au titre des Force Françaises de l’Intérieur, Forces Françaises Combattantes ou Résistance Intérieure
Source : Lettre de Madame Pierre au Bureau des Forces Françaises Combattantes du 4 mai 1950
« Mon mari, M.ETIENNE PIERRE, Notaire à Bourbon-Lancy, ex-membre d’un groupe de résistance régional dit « COMBAT » englobant les cantons de Bourbon-Lancy, Paray-le-Monial, Digoin et Gueugnon (Saône et Loire) ayant été arrêté à ce titre par la Feldgendarmerie de Paray-le-Monial, le 12 janvier 1944, a été successivement déporté à Compiègne puis à Mauthausen (Autriche), où il est décédé le 8 juillet 1944, âgé de 54 ans. Le décès a eu lieu exactement à cette date au camp de Melk, kommando de Mauthausen. Son décès figure sur les registres allemands et a été transcrit des Service de l’Etat-Civil militaire de Paris sur les registres de Bourbon-Lancy.
J’ai donc l’intention de demander que la mention « Mort pour la France » soit inscrite sur son acte de décès. Si je fais cette demande c’est parce que je crois en toute conscience que mon mari l’a bien mérité et a suffisamment souffert moralement et physiquement pendant sa déportation. Sollicité en 1943 par plusieurs personnes pour prendre la responsabilité cantonale de ce groupe de résistance, et malgré son âge (54 ans) et le fait d’avoir été combattant de la guerre 1914-1918, ce qui aurait parfaitement pu l’en dispenser, mon mari n’a pas hésité à répondre à cette demande et s’est affilié à cette organisation clandestine, organisation dangereuse puisque composé en majorité de tout jeunes gens. Cette organisation n’avait pas été homologuée officiellement car cela aurait pu avoir de graves conséquences en cas d’arrestation des détenteurs des dossiers.
Cette organisation n’avait donc que quelques six mois d’existence, c'est-à-dire à ses débuts, lorsque le Chef Principal, habitant Paray-le-Monial a été arrêté en novembre 1943. Et deux mois plus tard c’était le tour de mon mari et de plusieurs autres Membres de cette organisation. Les listes étaient donc en partie tombées entre les mains de la police allemande qui a réagi avec beaucoup de violence. L’un des Membres (chef de groupe) habitant Bourbon a été condamné à Mort par le tribunal militaire allemand de Dijon et fusillé en février 1944, tandis que mon mari était déporté ayant pu éviter cette condamnation de justesse grâce à sa grande énergie et sa volonté. »
Titulaire de la médaille de la Résistance, décret du 3 septembre 1959